BackLes erreurs les plus fréquentes au démarrage d'une culture de cannabis en extérieur
05.03.2025

1. Un mauvais emplacement
- Solution : l’idéal est d’opter pour un site orienté plein sud, bénéficiant d’au moins 6 à 8 heures de soleil direct par jour. Privilégie un endroit discret et protégé, près d’un mur ou d’une haie servant de brise-vent, tout en évitant les zones trop ombragées. L’accessibilité est également un critère important : un emplacement proche d’une source d’eau facilitera l’arrosage, et un espace où tu peux travailler aisément te permettra d’entretenir tes plantes régulièrement.
2. Un substrat inadapté
- Solution : investis dans un substrat de qualité. Dès le départ, choisis un substrat léger, aéré et bien drainant, spécialement conçu pour la culture du cannabis. Idéalement, il devrait contenir des éléments comme de la perlite, de la fibre de coco ou d’autres matériaux favorisant le drainage et l’oxygénation des racines. L’ajout d’humus de lombric ou de compost enrichira le sol en micro-organismes bénéfiques, améliorant ainsi sa fertilité et sa structure.
3. Ne pas choisir entre culture en pleine terre et en pot
- Solution : si ton sol est fertile et bien drainé, il est avantageux d’y planter directement. Prépare-le en amont en le travaillant pour l’aérer, puis enrichis-le avec des amendements organiques comme de l’humus de lombric, du compost mûr ou du guano. Si le drainage est insuffisant, ajoute du sable ou de la perlite. En revanche, si tu privilégies la mobilité ou si ton sol est pauvre, les pots sont une meilleure option. Commence avec de petits pots (0,5-1 L) pour les semis, puis rempote progressivement : des pots de 5-10 L en phase végétative et un pot final de 15-20+ L pour la floraison.
4. Une germination en extérieur
- Solution : l’idéal est de faire germer les graines dans un environnement maîtrisé. Fais-les d’abord pousser chez toi pendant une à deux semaines sous une lumière douce, comme un tube fluorescent, une LED basique ou simplement près d’une fenêtre bien exposée. Lorsque les plantules atteignent 1 à 2 semaines, acclimate-les progressivement à l’extérieur. Commence par les sortir quelques heures par jour, à l’abri du vent et du soleil direct. Augmente progressivement leur durée d’exposition et l’intensité lumineuse pour qu’elles s’adaptent en douceur aux conditions extérieures.
5. Un arrosage excessif ou insuffisant
- Solution : ne suis pas un calendrier rigide : arrose uniquement lorsque c’est nécessaire. Avant chaque arrosage, vérifie l’humidité du substrat à environ 3 à 5 cm de profondeur. Si la terre est encore humide, attends avant d’arroser. En été, un arrosage quotidien peut être nécessaire, tandis que dans un climat plus frais ou plus humide, il faudra espacer les apports en eau.
6. Une mauvaise gestion de l’exposition à la lumière et de la photopériode
- Solution : dans les régions où les journées sont encore courtes au début du printemps, il est préférable de faire germer les plantes en intérieur et d’attendre la mi-saison pour les sortir, idéalement lorsque la durée du jour dépasse 14 heures. Si, pour une raison ou une autre, tu dois commencer plus tôt (en fin d’hiver), envisage de garder tes plantes en intérieur sous lumière artificielle jusqu’à ce que les journées soient suffisamment longues. Une autre option consiste à cultiver des variétés à autofloraison.
7. Ne pas adapter la variété au climat et à la saison
- Solution : fais des recherches sur les variétés adaptées à ton climat. Les variétés photodépendantes doivent être plantées au milieu du printemps pour avoir le temps de croître avant la floraison. Quant aux variétés à autofloraison, elles peuvent être cultivées en plusieurs cycles tout au long de l’été.
8. Autres erreurs courantes à éviter
Il existe d’autres erreurs fréquentes qu’il vaut mieux connaître à l’avance pour ne pas tomber dedans :
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Le cultivateur est aussi météorologue : surveiller la météo est indispensable. Anticipe les aléas : utilise des tuteurs ou des filets pour protéger les branches du vent, couvre les plantes avec du plastique ou une bâche en cas de fortes pluies et place les pots à l’ombre lors des épisodes de canicule.
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Mais ne donne pas le tournis à tes plantes : un déplacement contrôlé, comme faire pivoter un pot pour uniformiser l’exposition à la lumière, est bénéfique. En revanche, des changements fréquents et brutaux d’environnement peuvent stresser la plante, qui apprécie une certaine stabilité dans son microclimat.
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Tiens un registre et apprends de tes erreurs : note les dates clés de ta culture (germination, fertilisation, apparition de problèmes et solutions apportées). Même les erreurs sont précieuses : analyser tes expériences passées fera de toi un meilleur cannabiculteur.
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Ne t’attends pas à des miracles sans effort : croire que la plante poussera toute seule est une erreur classique qui mène souvent à l’échec. Une culture réussie demande un minimum d’attention, même s’il ne s’agit que de quelques minutes d’observation quotidienne.