BackComment augmenter la pigmentation du cannabis pour des couleurs explosives
03.06.2025

Le marché du cannabis évolue vers des variétés qui offrent une expérience sensorielle toujours plus complète, où le visuel joue aujourd’hui un rôle central.Aujourd’hui, les cultivateurs ne se basent plus seulement sur la puissance, les arômes ou le rendement d’une plante. Ils veulent plus. Et les plants qui affichent des teintes violettes, roses ou bleues ne sont pas juste beaux à regarder : ils sont perçus comme génétiquement plus poussés et plus raffinés.
Le rôle clé des anthocyanes
Pour faire apparaître ces belles couleurs sur un plant de cannabis, faut d’abord comprendre ce qui se passe à l’intérieur de la plante. Les pigments responsables de ces couleurs impressionnantes, ce sont les anthocyanes, une famille de composés naturels qu’on retrouve dans plein de plantes, dont le cannabis. Ces flavonoïdes solubles dans l’eau s’accumulent surtout quand la production de chlorophylle (le pigment vert) commence à ralentir. Mais leur rôle n’est pas que visuel : les anthocyanes sont aussi des antioxydants naturels qui protègent la plante du stress oxydatif et des UV. Leur concentration et leur répartition jouent à fond sur l’intensité et l’uniformité des couleurs, que ce soit sur les buds, les feuilles ou les branches. Résultat : un look qui tape à l’œil et qui fait clairement la différence entre certaines variétés.
Les clés pour booster les couleurs
La production d’anthocyanes dépend à la fois de la génétique et de l’environnement. Elle a tendance à s’intensifier en fin de floraison ou quand la plante subit un stress bien géré. En jouant avec ces éléments, tu peux pousser tes plantes à révéler tout leur potentiel coloré et transformer ta culture en vrai festival visuel.
Baisse les températures
La température est super importante dans la formation des pigments. C’est en phase de floraison qu’il faut créer un climat qui encourage la production de couleurs sans flinguer la plante. Le plus efficace : baisser les températures la nuit entre 10 et 15 °C pendant les 3-4 dernières semaines de floraison. Ce petit froid reproduit un peu l’automne et déclenche les gènes qui colorent les buds. Mais fais gaffe : garde des températures de jour autour de 20 à 24 °C pour que la plante continue à tourner à fond.
Ajuste le pH
Le pH de ton substrat influence directement la teinte finale. En milieu acide (pH bas), les couleurs tirent vers le rouge. En milieu alcalin (pH haut), elles virent au bleu. Un pH proche de la neutralité favorise les tons violets. Pour booster les couleurs, essaie de rester légèrement en dessous du standard classique : autour de 6,0 à 6,3. Ça aide la plante à bien capter les micronutriments utiles à la fabrication des pigments.
Soigne la nutrition
En phase de floraison, faut adapter la bouffe de la plante. Réduis l’azote petit à petit, et monte les doses de phosphore et de potassium. En plus d’aider à la formation des buds, ce petit stress pousse la plante à produire plus de pigments. Par exemple, en réduisant un peu le phosphore en fin de floraison, tu crées une réaction qui booste la fabrication d’anthocyanes — et les fleurs prennent de superbes teintes rouges et violettes.
Utilise la lumière intelligemment
La lumière ne sert pas qu’à la photosynthèse. Elle joue aussi sur la production de pigments. Une exposition douce aux UV-A peut déclencher une réaction de défense chez la plante — et hop, plus d’anthocyanes. En fin de floraison, baisser un peu l’intensité lumineuse aide aussi à faire ressortir les couleurs. Certains cultivateurs vont même jusqu’à laisser leurs plantes dans le noir total 48 à 72 h avant la récolte pour renforcer les teintes.
Autres formes de stress contrôlé
En plus du stress thermique, lumineux ou nutritionnel, tu peux tester d’autres techniques légères. Par exemple, réduire un peu l’arrosage sur la fin ou retirer quelques grandes feuilles pour laisser passer plus de lumière. Ce sont des méthodes simples mais efficaces pour renforcer la coloration sans nuire à la récolte.
Coloration génétique versus coloration due à la maturation
À l’inverse, la coloration par maturation touche quasiment toutes les variétés. En fin de floraison, quand la chlorophylle disparaît, d’autres pigments prennent le relais — un peu comme les feuilles qui jaunissent à l’automne. C’est joli à voir, mais ça ne veut pas dire que la plante est riche en anthocyanes pour autant.
Les nouvelles pépites chromatiques du catalogue de Linda Seeds
- Runtz Muffin : le mariage savoureux Zkittlez x Gelato x Orange Punch a donné naissance à cette variété aux fleurs compactes arborant de belles teintes violettes accompagnées d’un arôme intensément sucré et fruité.
- Animal Mintz : issue du croisement Fire OG x Animal Cookies x Thin Mint Cookies, cette variété développe des fleurs d’un vert profond ponctué de nuances violettes, le tout avec un puissant parfum mentholé.
- GMO : née de l’union Chemdawg x Girl Scout Cookies, cette variété combine des arômes puissants et une palette de couleurs qui oscille entre le vert foncé et le violet profond.
- Sweet Cherry Pie : fruit du croisement Granddaddy Purple x Durban Poison, cette variété produit des têtes violettes au délicieux goût de cerise.